La bientraitance au cœur de notre approche



Qu’est-ce-que la bientraitance ? Comment prévenir la maltraitance ? Par manque de temps, de formation ou de moyen, on peut dériver dans une forme de maltraitance lorsqu’on accompagne des personnes âgées dépendantes. Afin d’empêcher ce basculement, la bientraitance entre en jeu en mettant en place une culture du respect des besoins de ces personnes. Tous les métiers de services et de soins en établissement ou en aide à domicile sont concernés

AD Seniors vous explique donne les clés pour mieux comprendre, mettre en place un accompagnement bien-traitant et prévenir la maltraitance.

La bientraitance, qu’est-ce que c’est ?

La notion de bientraitance a été définie par la Haute Autorité de Santé (HAS) comme étant un procédé total de prise en charge des patients, en encourageant à respecter leurs libertés et leurs droits. La finalité de la démarche étant le bien-être de la personne âgée, en respectant son individualité, son histoire personnelle et sa dignité.

Pour l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médicaux-sociaux (ANESM), il est avant tout question de trouver l’accompagnement le mieux adapté à la personne, en tenant compte de ses besoins et de ses choix.

La bientraitance est avant tout un droit consigné dans la Loi d’Adaptation de la Société au Vieillissement (ASV) décrété en 2015.

Comment devenir bientraitant ?

Devenir bien-traitant demande de :

  • prendre en compte et privilégier l’expression des séniors ;
  • vouloir répondre au mieux à leurs demandes et besoins ;
  • honorer les droits de la personne, ses refus et ses choix.

La bientraitance demande aussi de remettre en cause certaines actions automatiques du métier, pour plutôt personnaliser cette prise en charge en fonction de la personne dépendante.

Il ne suffit pas d’être à l’écoute, il faut également être attentif à l’avis de la personne dont vous vous occupez à domicile ou en établissement. Ce sont là les attitudes importantes de la bientraitance. Sans oublier que la communication non verbale (posture, gestes, regard, etc.) exprime aussi beaucoup et mérite toute votre attention.

La maltraitance, qu’est-ce que c’est ?

Chez les personnes âgées, la maltraitance peut prendre plusieurs formes :

  • physique ;
  • psychologique et morale ;
  • médicamenteuse ;
  • impliquant une négligence passive ou active ;
  • incluant une violation des libertés et des droits ;
  • financière.

Toutefois, la bientraitance est aussi en opposition avec le concept de maltraitance ordinaire, résultant de l’automatisation et de la dépersonnalisation des différents gestes d’accompagnement et de soins. Cette maltraitance ordinaire peut être un défaut organisationnel ou individuel. Elle peut résulter :

  • D’une inadaptation des comportements du professionnel ou de l’aidant, qui n’est pas suffisamment à l’écoute du sénior ou de ses proches, en ne respectant pas sa dignité et sa pudeur ou en déshumanisant la personne âgée en l’ignorant.
  • D’une mauvaise organisation de l’agence de service à la personne ou de l’établissement. Cela va entraîner des disponibilités du personnel insuffisantes, une inadaptation du rythme des soins, un temps trop restreint pour être suffisamment à l’écoute des séniors, un non-respect pour les patients de leur droit indispensable à l’information.

Les signes de maltraitance

Une personne âgée dépendante peut avoir certaines attitudes qui vont être des révélateurs de maltraitance :

  • la méfiance ou la peur ;
  • des signes dépressifs (insomnie, perte d’appétit, etc.) ;
  • un état apathique ou un calme excessif ;
  • des ecchymoses inexpliquées.

La maltraitance et ses facteurs de risque

Il existe des facteurs de risques à ne pas négliger :

Les facteurs de risques en milieu professionnel :

  • l’excédent de travail ;
  • les problèmes d’organisations dans un établissement ou dans le cadre d’une équipe d’aidant au maintien à domicile
  • un personnel n’ayant pas été suffisamment formé.

Les facteurs de risques en lien avec l’aidant familial :

  • une préparation négligée ;
  • une fragilité psychologique ;
  • des complications financières ;
  • l’isolement.

Les facteurs de risques liés à la situation du sénior :

  • la dépendance extrême de la personne (ce qui engendre une surcharge de travail pour la personne aidante) ;
  • le même aidant s’occupant du sénior depuis longtemps ;
  • pas d’autonomie financière ;
  • enclin à des troubles du caractère (démence) ;
  • socialement isolée.

Comment anticiper la maltraitance d’une personne âgée ?

S’apercevoir d’éventuels signes de maltraitance ou identifier une situation à risque, tels sont les principaux enjeux des formations à la bientraitance suivie par les auxiliaires de vie AD Seniors. Ces formations développent la sensibilisation de tous les acteurs, professionnels et particuliers, en contact avec les personnes âgées ou dépendantes.

Des conseils pour de bonnes pratiques sont très souvent publiés par l’ANESM. Sans oublier que le réseau de lutte contre la maltraitance, Fédération 3977, propose aussi des ateliers d’orientation et de conseils pour les familles.

Étant conscientes que certaines pathologies peuvent constituer des facteurs à risques de maltraitance, certaines associations comme France Parkinson et France Alzheimer contribuent elles aussi à faire de la prévention contre la maltraitance des personnes âgées.

La bientraitance : pilier de l’accompagnement AD Seniors

L’ensemble du personnel est sensibilisé et a suivi une formation dans l’optique de la bientraitance. C’est un des piliers de notre approche.

L’accompagnement que nous prodiguons est bienveillant et dans le respect de la dignité de la personne.

Du temps est consacré à la stimulation de l’autonomie de chacun, même minime, dans l’optique que tout le monde puisse agir en fonction de ses possibilités.

Chacun à la liberté de choisir ce qui peut lui convenir au mieux, aussi bien pour les gestes effectués accompagnés ou seuls. Il en est de même pour les personnes ayant subi la perte d’une grande partie de leur autonomie, quand il est question de « faire pour ».

Nos intervenants sont formés à la bientraitance grâce à AMA Campus.

Cette formation est inéluctable pour les professionnels réalisant leur métier au contact des personnes âgées et des personnes vulnérables.

Cet enseignement a pour optique d’éduquer sur les pratiques bienveillantes, tout en sachant détecter une situation à risque et anticiper certaines maltraitances : psychologique, physique et financière.

En savoir plus :

Lisez notre article sur le refus d’aide à domicile : comprendre, les clés pour convaincre, et la mise en place de l’aide à domicile dans les meilleures conditions.